A Propos
« Zdar Love Shots » par Cédric Bertrand / Preview Gallery 2022
Alors qu’il est encore étudiant en école de photographie, Cédric Bertrand plonge à corps perdu dans le monde de la nuit, la musique électro et les raves clandestines. C’est durant une afterparty, qu’il fait la rencontre de celui qui deviendra Zdar : Philippe Cerboneschi, jeune ingénieur du son fraîchement débarqué à Paris, et qui fait ses premiers pas dans un studio d’enregistrement sous la direction de Dominique Blanc-Francard.
A l’aube des années 90, Cédric, emménage avec Philippe Cerboneschi et Etienne de Crécy, rueLepic, à Montmartre. C’est là que Philippe et Etienne créent sur des machines analogiques de la musique électronique et forment le groupe mythique Motorbass. Leur album underground éponyme sorti en 1993 deviendra légendaire.
En 1998, Cédric rejoint La Funk Mob, un laboratoire artistique rue Popincourt, né de l’esprit
virtuose d’Hubert Blanc-Francard, dit « Boombass ». On y croise des musiciens et artistes d’univers différents, dont Alex Courtès et Martin Fougerol – célèbres vidéastes qui réaliseront les premiers clips de Cassius – et l’artiste américain Senz, avec qui Cédric Bertrand collabore aujourd’hui pour la scénographie de cette exposition.
Alors que leur carrière décolle sous le nom de Cassius, Boombass et Zdar demandent à Cédricde s’emparer de son Polaroïd sur le tournage des clips « Cassius 1999 » et « I’m a Woman », réalisés par Alex et Martin. En 2000 Les premiers casques des Daft Punk sont créés à Los Angeles. C’est là-bas que Cédric immortalisera en image la métamorphose du duo en robots.
Dans les coulisses de clubs légendaires, derrière les platines, en studio, sur les tournages ou simplement en famille, Cédric filme et joue avec les grains et les couleurs en quête d’un univers photographique qui lui ressemble. Il s’exerce à capturer des images privés, instants volés de chaque moment, y compris des nouvelles nuits parisiennes baptisées « La French Touch ».
Pendant plus de vingt ans, Cédric Bertrand sera le témoin silencieux, appareil au poing ou caméra à l’épaule, de la carrière prodigieuse de son ami Philippe Zdar. A la lumière d’une cinquantaine d’instantanés présentés pour la première fois, l’exposition-hommage « Zdar Love Shots » constitue un portfolio inédit dont les tirages, témoignent autant d’une épopée musicale qu’ils couchent sur le papier des souvenirs émouvants et intimes de Philippe disparu en 2019.